« L’ami est pour son ami un bouclier. »

- Abu Shakour -

En hommage à un ami d’enfance parti se rendre dans le royaume des anges ce week-end en me laissant comme héritage son bouclier.

Je n’oublierai jamais tes escapades de jeunesse et des difficultés à t’insérer dans ce monde capharnaümique ; comme-moi, tu n’avais pas le choix de choisir ton époque, ton siècle pour briller ; mais à l’avantage de toi, j’ai un esprit souple pour combattre les démons de la vie malgré une sensibilité exacerbée, faculté qui ne fut pas en option dans ta petite chair te laissant  ainsi vivre comme un patachon sur un chemin chaotique et glissant…

Je ne t’oublierai jamais mon ami, et saches que ton souvenir est à jamais graver sur le bouclier de mon cœur…

« Le mal s’apparente à un gaz : il n’est pas facile à voir, mais il est repérable à l’odeur. Il est le plus souvent stagnant, réparti en nappe étouffante. »

- Amélie Notlomb -

En hommage à cette maladie qui gaz les poumons, qui ronge les bronches et endolorit la chair de milliers de personnes ; ce combat perpétuel qui nous transporte dans une diplégie complexe amène une réflexion amère de la « bobologie  quotidienne » ;

les jours se suivent inexorablement, le sourire sarcastique en trompe-l’œil, une démarche nonchalante, un espoir infiniment minime laisse pourtant emporter la joie de vivre sur un faciès meurtrit par les maux.

Sans remède et irréfutable, ce gaz indolore conduit petit à petit vers une évacuation extérieure, cette énergie spirituelle  amenant à une métamorphose chrysalidienne de notre moi profond…

..métaphore obsolète de ma squelettique identité….

« La neige possède ce secret de rendre au cœur en un souffle la joie native que les années lui ont impitoyablement arrachée ».

- Antoine Maillet -

Comment vivre sans elle, cette embellie hivernale qui nous gèle les membres et nous réchauffe le cœur de part sa somptueuse robe blanche.

Mademoiselle a ses vertus : elle nous inspire l’enfance et la mélancolie, de la bataille de boules de neige au souvenir d’une jeunesse passée…

Cette éphémère nous ravit les pensées avant de disparaître sous les feux du ciel, où son devenir sombre dans la transparence avant de réapparaître dans sa cyclique saisonnière dans le silence des nuits les plus sereines…